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“C'est la deuxième fois, après la guérison de l'infirme de la piscine de Bethzatha que Jésus se heurte à l'opposition des juifs. Ceux-ci refusent son témoignage. Leur interprétation de l'Écriture ne leur permet pas de reconnaître que Jésus est l'envoyé de Dieu. Comme plus tard aux disciples d'Emmaüs, Jésus aurait pu leur dire : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! » Quant à nous, sommes-nous prêts à dire, comme Simon-Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » ?
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première lecture, deuxième lecture et psaume
Évangile
Jean 6, 60-69
En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »
Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !... C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. »
Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »
Méditation
Un changement de style
par Frère Mathieu-Marie Trommer
L’évangile de ce dimanche est riche d’enseignements : en quelques lignes, il nous fait voir l’engrenage de la méfiance et du renfermement qui provoque la défection d’un certain nombre de disciples. L’expression employée en grec dit : « Beaucoup de disciples firent marche arrière ».
Dans certaines circonstances, faire marche arrière peut être signe de bon sens, de prudence et d’humilité. Mais ici, ce n’est pas le cas !
Il s’agit d’hommes et de femmes qui connaissaient Jésus, qui ont entendu son enseignement, qui l’ont vu faire des signes. Mais hélas, la parole de Jésus s’est écrasée sur leurs certitudes, leurs convictions et leurs incompréhensions. Ceux qui ont entendu cette parole ont bien voulu se réjouir avec elle un peu de temps, mais tout de même, il ne faut pas exagérer, trop c’est trop ! Retournons à nos occupations.
J’ai l’impression que ce genre de réaction nous guette tous. Une épreuve, un nouveau scandale, une incompréhension, un désaccord ? Et hop, nous voilà prêts à tout bazarder : le pape, l’Église, les traditions, la foi et même le Christ...
Alors que la tendance naturelle nous pousse à retrouver notre zone de confort, à nous contenter de nos opinions, Jésus nous appelle au contraire à pousser plus loin : non pas faire marche arrière, mais vivre un vrai chemin de la conversion, c’est-à-dire changer de style de vie, selon l’expression chère du pape François.
Il ne s’agit ni plus ni moins de se laisser « transformés par le renouvellement de notre intelligence » (Rm 12,2), afin de pouvoir accueillir les Paroles de la Vie éternelle.
Chant
Vous serez mon peuple
Vous serez mon peuple
Et moi je serai votre Dieu !
Je verserai sur vous une eau pure,
Vous serez purifiés.
Je vous donnerai un cœur nouveau.
J’enlèverai votre cœur de pierre,
Je vous donnerai un cœur de chair.
Je mettrai en vous mon esprit.
Rendons gloire au Père tout-puissant,
À son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
À l’Esprit Saint qui habite en nos cœurs.
Interprété par les Moniales dominicaines de Beaufort
« Seigneur, à qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle » ; cette semaine, redisons ces mots en reprenant ceux du poète Adémar de Barros :
« Une nuit, j’ai eu un songe. J’ai rêvé que je marchais le long d’une plage, en compagnie du Seigneur. Sur le sable apparaissaient, les unes après les autres, toutes les scènes de ma vie. Et j’ai vu que pour chacune, il y avait deux paires de traces de pas sur le sable : L’une était la mienne, l’autre était celle du Seigneur. Je me suis arrêté et j’ai regardé en arrière. J’ai remarqué qu’à certains endroits, il n’y avait qu’une seule paire de pas dans le sable, et cela correspondait exactement aux jours les plus difficiles de ma vie. Peiné, j’ai dit au Seigneur : « Seigneur, tu m’avais dit que tu serais avec moi tous les jours de ma vie. Je ne peux pas comprendre que tu m’aies laissé seul aux moments où j’avais le plus besoin de Toi. » Le Seigneur répondit : « Les jours d’épreuves et de souffrances, il n’y a qu’une seule trace de pas, parce que ces jours-là, je te portais. »
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À vous la parole
6 commentaires
Rédiger un commentaire« Merci »
Jean-Michel - 25 août 2024 - 16:11
« Merci seigneur grâce à des prières ma foi grandis pour mieux être auprès de toi et tu me rends heureuse dans ma journée et je vous dis au frere de prier dans ma ville mon amour pour dieu je sais que ê... »
Hambleton - 25 août 2024 - 15:04
« Très honnête commentaire et explicite tout simplement, merci frère Mathieu - Marie. Et je partage la pensée de Marie. Nous allons tâcher de revoir notre copie ! Et c'est le cas de le dire : copier sur... »
Christiane - 25 août 2024 - 14:47
« Bonjour Mon Frère
Un grand Merci pour votre méditation qui nous éclaire et m'éclaire. C'est vrai qu'il est plus facile de faire marche arrière lorsque l'épreuve et la souffrance sont là, accompagnées... »
Marie - 25 août 2024 - 10:21
« Bonjour,
Merci pour votre méditation frère Mathieu-Marie.
Le chemin de la conversion est difficile.
Je nous souhaite, en toute simplicité, courage et foi dans notre progression.
A mes frères et s... »
Vincent H - 25 août 2024 - 7:26