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“Qu'y a-t-il de plus important que le règne de Dieu ?! Nous avons parfois tendance à le situer en un lieu vague et dans un avenir lointain et hypothétique. Jésus vient nous dire le contraire. Il nous donne à contempler l'image de la semence. Que le cultivateur dorme ou qu'il ne dorme pas, elle germe et elle grandit. De même, quoi que nous fassions ou quoi que nous ne fassions pas, le règne de Dieu est présent et il grandit au milieu de nous. Cela ne nous déresponsabilise pas pour autant ; on compte toujours sur le cultivateur pour semer et moissonner !
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première lecture, deuxième lecture et psaume
Évangile
Marc 4, 26-34
En ce temps-là, parlant à la foule, Jésus disait : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. »
Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.
Méditation
Sous la terre comme sous le ciel…
par Frère Philippe Jeannin
« Que ton règne vienne » demandons-nous à chaque Notre Père. Et nous le demandons plus ardemment puisqu’il devient incongru dans nos sociétés, voire dans le monde. Mais comment peut-il venir, advenir ? Va-t-il tomber du ciel ? Survenir d’un seul coup ? Non, ne rêvons pas…
Jésus en parle ici plutôt comme une lente germination, qui prend son temps, qui mûrit, qui pousse, à l’insu de l’homme, indépendamment de lui, pour une part… L’homme est attendu lorsque le temps de la moisson est arrivé. Mais encore faudra-t-il des ouvriers pour la moisson, tant elle est abondante et les ouvriers peu nombreux… (Mt 9, 37) De quoi méditer, non ? Si Dieu fait sa part, l’homme se fait rare pour la sienne…
Puis Jésus recourt à la parabole de la graine de moutarde pour compléter son explication.
Après la partie invisible - souterraine - de la germination, c’est la partie visible – aérienne – du règne de Dieu, présenté comme la plus grande plante où les oiseaux viennent s’abriter et faire leur nid.
Le règne de Dieu : une semence, une graine… appelées à se développer, à donner du fruit en abondance, à l’initiative de Dieu ; un havre où se réfugier et vivre en paix ; un grand champ à moissonner… C’est là que Jésus compte sur nous. Quel genre d’ouvriers serons-nous pour la moisson ? Prêts à relever les manches ou à nous faire porter pâle. Et comment demanderons-nous désormais « Que ton règne vienne » à chaque Notre Père si nous n’y mettons pas la main, là où le Seigneur nous attend ?
Chant
Devant l'ouvrage de tes mains
Devant l'ouvrage de tes mains, je m'écrie :
Que tes œuvres sont grandes, Seigneur !
Qu'il est bon de rendre grâce au Seigneur
De chanter pour ton nom, Dieu très haut,
D'annoncer dès le matin ton amour,
Ta fidélité au long des nuits,
Sur la lyre à dix cordes et sur la harpe,
Sur un murmure de cithare.
Tes œuvres me comblent de joie ;
Devant l'ouvrage de tes mains, je m'écrie :
« Que tes œuvres sont grandes, Seigneur !
Combien sont profondes tes pensées ! »
L'homme borné ne le sait pas,
L'insensé ne peut le comprendre.
Ils croissent comme l'herbe, les impies,
Ils fleurissent, ceux qui font le mal,
Mais pour disparaître à tout jamais.
Toi, tu es pour toujours le Seigneur.
Vois tes ennemis qui périssent,
La déroute de ceux qui font le mal.
Tu me donnes la fougue du taureau,
Tu me baignes d'huile nouvelle ;
J'ai vu, j'ai repéré mes espions,
J'entends ceux qui viennent m'attaquer.
Le juste grandira comme un palmier,
il poussera comme un cèdre du Liban.
Planté dans les parvis du Seigneur,
Il grandira dans la maison de notre Dieu.
Vieillissant, il fructifie encore,
Il garde sa sève et sa verdeur
Pour annoncer : « le Seigneur est droit !
Pas de ruse en Dieu mon rocher. »
Rendons gloire au Père tout-puissant,
À son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
À l’Esprit qui habite en nos cœurs
Pour les siècles des siècles, amen !
Interprété par les Moniales dominicaines de Beaufort
Psaume 91
Cette semaine, soyons attentifs au règne de Dieu ; il est là et il grandit. Cessons de nous laisser anéantir par les sirènes des informations, de la télévision ou de la radio. Elles charrient leur lot quotidien de mauvaises nouvelles et s'imposent trop souvent à nous. À côté de cela, ou plutôt au cœur de cela, le Règne de Dieu est bel et bien présent au milieu de nous. Il est tout aussi réel que les drames de notre vie et de notre monde. Il suffit d'ouvrir nos yeux et nos oreilles pour voir la façon dont Dieu est à l'œuvre aujourd'hui. Sans déchirer les cieux, il agit discrètement à travers la générosité d'une foule de femmes et d'hommes. Sachons le voir et en être les témoins.
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À vous la parole
3 commentaires
Rédiger un commentaire« Merci, Frère Philippe, pour votre méditation où vous nous dites que c'est Dieu qui sème, mais qu'il a besoin de bras pour la moisson.
Pour la moisson mais aussi pour prendre soin de cette petite grai... »
Geneviève - 16 juin 2024 - 13:52
« Rendre grâce pour le Royaume qui sans cesse germe et grandit sans faire de bruit même au milieu de toutes nos inquiétudes et nos découragements... Merci à vous tous qui contribuez nous le rappeler pa... »
Thérèse - 16 juin 2024 - 10:32
« Bonjour,
Merci pour votre méditation frère Philippe.
La parole d’Évangile et la méditation me parlent de la foi:
De la petitesse à la grandeur.
De l’invisible à l’extrêmement visible.
De l’homme q... »
Vincent H - 16 juin 2024 - 5:18