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“Pour comprendre la profondeur insondable de l’Evangile de ce dimanche, il nous faut ouvrir notre cœur. L’évangéliste nous fait entrer dans le dialogue intime du Christ avec son Père. Moment inouï où nous découvrons l’intimité divine ! Accueillons avec émerveillement les mots plein de tendresse qui jaillissent de la bouche du Christ quand il parle à son Père.
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première lecture, deuxième lecture et psaume
Évangile
Jean 17, 1b-11a
En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »
Méditation
Offertoire
par Frère Nicolas Burle
Jésus lève les yeux au ciel. Quand je lève les yeux au ciel, c’est parce qu’une personne m’agace. Lui le fait pour prier. Ne trouvez-vous pas magnifique que le Seigneur Jésus prie pour nous ? Dans la première prière eucharistique, le prêtre imite le Christ en levant les yeux pour introduire les paroles de la consécration : « La veille de sa passion, il prit le pain dans ses mains très saintes et, les yeux levés au ciel, vers toi, Dieu son Père tout-puissant, en te rendant grâce il dit la bénédiction, il rompit le pain, il le donna à ses disciples, en disant : « Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous. »
Que demande le Christ pour nous en cet instant décisif ? L’unité. Devant l’état de division des deux milliards de chrétiens depuis 2000 ans, nous pourrions être tentés de lever les yeux au ciel en signe de désespoir.
Rappelons-nous tout simplement qu’il existe une différence entre donner et recevoir. Le Père a tout donné au Fils et le Fils reçoit tout du Père. De même, le Fils nous donne tout. Mais voulons-nous le recevoir ? Quand le Christ se donne totalement, corps et sang, à la messe, voulons-nous le recevoir ? Venons-nous le recevoir ? C’est en acceptant de le recevoir de tout notre cœur que le don de Dieu peut nous parvenir. Ainsi, à chaque « oui », le salut, la vie éternelle et l’unité se répandent dans le temps et dans l’espace.
Nous retrouvons ce mouvement à la messe lors de l’offertoire et de la communion. Jésus va s’offrir à nous, comment nous préparons-nous à le recevoir et à nous offrir à lui ? Puis dans l’eucharistie, Jésus se donne, tout à tous. Mais c’est à chacun de se lever et d’aller le recevoir en communiant. Personne ne pourra le recevoir à notre place.
Chant
Le Seigneur se lève
Le Seigneur se lève, son Église crie de joie :
Le Christ est ressuscité, alléluia, le Christ est ressuscité !
Pâque du Seigneur, il resplendit dans nos ténèbres,
Il illumine notre terre.
Seigneur, allégresse de l’univers,
Tu as détruit la mort, tu nous donnes la vie.
Réjouissons-nous, le Christ, le jour nouveau
S’est levé comme le soleil, les ténèbres ont disparu.
Dans la lumière du matin, il est apparu,
Il nous a ressuscités avec lui dans la gloire.
Béni soit le Fils Bien-Aimé, vivant pour les siècles,
Béni soit le Père des lumières, il a ressuscité son Fils unique.
Béni soit l’Esprit de vie, la lumière de nos yeux.
Trinité bienheureuse, louange et gloire à toi.
Interprété par les Moniales dominicaines de Beaufort
Dans l’élan d’amour qui tourbillonne entre Jésus et son Père, osons dire cette prière du bienheureux Henri Suso, dominicain du XIVe siècle : « Seigneur, toi seul vois et connais la nature d’un cœur aimant. Or tu sais que nul ne peut aimer ce qu’il ne peut concevoir. Puisque je dois désormais ne plus aimer que toi, fais-toi connaitre à moi mieux encore, pour que je puisse aussi t’aimer mieux encore. »
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6 commentaires
Rédiger un commentaire« Merci pour la liturgie de ce Dimanche . »
Jean-luc FOREST - 21 mai 2023 - 18:20
« "Par Lui, avec Lui et en Lui "....A Toi Père très Saint, Tout honneur et Toute Gloire "pour les siècles des siècles.....!
Amen !
»
J.c - 21 mai 2023 - 16:20
« merci d'abord pour la si belle photo précédant le commentaire...si profond que je n'ose pas le partager ayant peur de donner des perles aux pourceaux ....j'ai oublié de quel verset il s'agit... »
Briki - 21 mai 2023 - 15:48
« Votre méditation, Frère Nicolas, est aussi profonde que cette prière sacerdotale. Merci de nous éclaircir toujours un peu plus.
On n'a jamais fini d'approfondir l'Eucharistie, tout comme la Parole du ... »
Geneviève - 21 mai 2023 - 14:08
« La vie éternelle, c'est de te connaître »
Soren - 21 mai 2023 - 2:25
« La vie éternelle, c'est de te connaître »
Soren - 21 mai 2023 - 2:25