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Jésus se présente comme un roi doux et humble de cœur. C'est notre roi, contemplons-le ! Il n'a rien à voir avec les puissants de ce monde, si souvent autoritaires et imbus d'eux-mêmes. Regardons-le : il ne chevauche pas un fier destrier, c'est sur un âne qu'il est monté ! Et encore, nous dit-on, sur un petit âne. A la suite du prophète Zacharie qui disait : « Ton roi est humble et monté sur un âne », la foule des habitants de Jérusalem reconnaît intuitivement son roi. Reconnaissons-le à notre tour, lui qui incarne si bien la béatitude des doux, ceux qui reçoivent la terre en héritage.


Voir première lecture, deuxième lecture et psaume

Évangile

Marc 11, 1-10

Lorsqu’ils approchent de Jérusalem, vers Bethphagé et Béthanie, près du mont des Oliviers, Jésus envoie deux de ses disciples et leur dit : « Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous dit : ‘Que faites-vous là ?’, répondez : ‘Le Seigneur en a besoin, mais il vous le renverra aussitôt.’ » Ils partirent, trouvèrent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la rue, et ils le détachèrent.
Des gens qui se trouvaient là leur demandaient : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? » Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit, et on les laissa faire.
Ils amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! »

Méditation

Va petit âne, va de-ci de-là…
par Frère Philippe Jeannin
Écouter la méditation

Curieuse mise en scène ! Jésus aurait pu trouver mieux pour son entrée à Jérusalem ! Il est attendu par la foule agglutinée pour l’acclamer… Sa réputation le précède mais jusque-là, Jésus évitait plutôt la foule qui voulait l’enlever pour le faire roi (Jn 6, 15). Ses disciples ont bien essayé de le dissuader de revenir en Judée où l’on voulait le lapider (Jn 11, 8). Non, Jésus avance, déterminé. Têtu comme l’âne sur lequel il s’est assis ?

Curieuse, d’ailleurs, cette histoire d’ânon. Même si l’âne est le moyen de transport courant à l’époque. L’âne n’est pas des plus dociles et le trajet n’est pas garanti. Je me souviens de cet âne refusant d’avancer avec un touriste sur le dos, en plein soleil, dans la vallée des rois en Égypte, malgré les cris de l’ânier… Quand ça veut pas, ça veut pas… 

Le choix de l’ânon, jamais monté et donc plus récalcitrant encore à se laisser faire, est-il à mettre en relation avec la détermination de Jésus à entrer dans Jérusalem pour y accomplir sa mission ? Ou bien avec notre entêtement à résister à Dieu sauf si c’est Jésus qui nous y conduit ?

Jésus avance au bout de sa mission : donner sa vie pour sauver la nôtre. Librement, souverainement. « Ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne. » (Jn 10, 18) Et si nous acceptions d’être la monture dont il a besoin ? Prendre un moment Jésus sur notre dos, lui qui prendra nos croix sur le sien. Ô Christ, tu t’avances vers ta passion volontaire ! Laisse-nous t’accompagner jusqu’au pied de la croix. 

Chant

Quand la foule apprit
Écouter le chant

Quand la foule apprit que Jésus se rendait à Jérusalem,
Beaucoup sortirent à sa rencontre :
D’autres étendirent leurs manteaux sur le chemin,
En disant :

Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

Pousse des cris de joie, Jérusalem :
Voici que ton roi vient à toi,
Monté sur le petit d’une ânesse.
Il proclamera la paix aux nations.

Gloire à toi, Seigneur Jésus, Roi, crucifié,
Relevé d’entre les morts !
Paix sur la terre et gloire au plus haut des cieux !

Interprété par les Moniales dominicaines de Beaufort

Cette semaine, je vous invite à vous imprégner du grand amour que Jésus a, lorsqu'il donne sa vie pour ses amis. Au jour des Rameaux, telle est la détermination avec laquelle il s’avance fermement. A sa suite, sachons mettre nos pas dans les siens. Sachons tracer notre route en lui demandant de discerner ce qu'il attend de nous. Donner sa vie, c'est notre mission et notre raison d'être. Pour cela, il s'agit d'être attentifs à ceux et celles qui nous sont donnés. Il y a tant de joie à donner de ce qu'on a et de ce qu'on est !

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À vous la parole

4 commentaires

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« Comment, aujourd'hui, prendre la place du petit ânon dont Jésus a besoin ?
Les martyres l'ont prise en donnant leur vie.
François d'Assise, dans sa prière, nous propose de la prendre de différentes fa... »

Lire la suite

Geneviève - 24 mars 2024 - 13:22

« Frère,
Vous nous proposez une énigme à décoder :
« une curieuse mise en scène ».
Intriguée j’ai cherché…
J’ai trouvé pourquoi Jésus a choisi un âne :

- « Sois transportée d’allégresse fille de Sion... »

Lire la suite

Anita - 24 mars 2024 - 11:03

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